samedi 11 avril 2015

L'égoïsme


Ne serait-ce pas une grosse écharde qui me fais frotter mes yeux chaque matin ? 
Dans la vie, c'est quoi être égoïste finalement ? Puisqu'il faut savoir penser à soi, puis aux autres. Franchement, suis-je égoïste ? 


L'égoïste, est-ce celui qui sera capable de tout pour son bonheur, au point de détruire celui de l'autre ? 
Est-ce celui qui veut vivre seul, ne pas vouloir d'enfant, pour vibrer en haute définition sur sa carrière professionnelle ? Est-ce au contraire celui ou celle qui chaque année renouvelle sa parentalité et tend à faire de sa famille une équipe de foot ? Est-ce celui qui crie le plus fort à un karaoké pour briller aux yeux des autres ? Est-ce la personne qui va refuser d'accompagner l'autre, qui se rend à une cérémonie qui lui tient à cœur alors que pour elle ce sera déplaisant ? C'est quoi l’égoïsme dans ce cas ? C'est égoïste de vouloir vivre sa propre vie en exclusivité ? 


Se préférer soi, face à tout ce qui peut nous entourer, face à toute occasion qui ne nous conviendrait guère, ferait de nous des gens réfractaires ? Nous nous aimons assez pour être heureux, alors qu'à cela ne tienne, les autres pourront aller se faire voir ailleurs.  Un défaut / qualité (?) aristocratique à mon sens (vous le remarquerez, il y a toujours un fil d'Ariane dans mes conversations). 

Je ne pense pas que l'on puisse ôter à l'Homme (je met un grand H pour parler de tous et toutes bien que cela ne soit pas reconnu par monsieur Larousse) l'égoïsme. Même s'il se présente discrètement. Même si l'on passe une Vie à être dévoué aux autres, ce n'est pas avec désintérêt. Nous ferons passer le bonheur de l'autre avant le notre parce qu'il nous offre notre bien être (pour d'autres parce que leur conjoint à une fortune qui lui donnera l'occasion de s'offrir son rêve : une soirée en tête à tête avec Ron Swanson... ça ne vous dit rien ? On s'en fou c'est juste pour dire...)


Avec toutes ces questions la probabilité de se crever l’œil avec l'écharde qui s'y loge est assez forte. Et l'écharde dans l'égoïsme, c'est peut-être bien l'Ego (celui-là, il fait chier son monde). Si l'on fait quelque chose pour soi (et personne d'autre) alors on serait égoïste, mais si on le fait d'abord pour l'autre là on a l'éloge d'être altruiste ? Mais on le fait tout de même pour soi d'abord. Eh si c'est pas compliqué ça... Dans les deux cas, l'Ego pointe son nez, lui il a envie qu'on lui lance des bouquets de roses...ou des petites culottes, vas savoir.




Entre les deux, il n'y a peut être qu'un pas... vers l'ouverture d'esprit, il faut sortir de son bocal. 
Là je pense que je vais en perdre... vous voulez un sucre ?




Il faut être en mesure de se donner à soi ce dont on a besoin : premier défi. Tout le monde  n'a pas les mêmes capacités, et tout le monde n'évolue pas à la même vitesse. Moi je pense y être encore dans cette phase : bah ouais on va pas mentir non plus, j'ai pas encore trouvé le budget nécessaire pour m'offrir une plage privée dans le nord, alors l'offrir aux autres... faut pas abuser hein ! (Le nord c'est merveilleux je vous assure).

L'ambivalence est toujours présente dans la vie, ici elle l'est pour l'égoïsme et l'altruisme. La balance de la justice, c'est elle l'ambivalence, et elle sera vue positivement ou de façon délétère (L'Ego joue son rôle à ce moment là, il tentera de la perturber).  Le tout est un jeu d'équilibre, trop de l'un ou de l'autre et c'est l'asile qui vous guette ! Pour les plus curieux vous pouvez rechercher la théorie du don et du contre don de ce cher Marcel Mauss. D'ailleurs le bonhomme met en avant le besoin de reconnaissance. 


Le penseur - Rodin. L'ambivalence lui je sais pas de quoi il en pense !



Pour rebondir un peu sur ce besoin de reconnaissance, c'est vrai que ça colle avec le fait de porter une action tout à fait réfléchie sur une chose et si ce n'est pas le cas, de manière inconsciente, nous recherchons un retour dans le regard des autres, pourvu qu'il soit approbateur puisqu'il est le témoin de notre existence. Et le premier témoin de notre mise au monde, est notre mère. Sans Amour, nous ne pouvons survivre.


Vous comme moi on va aller se chercher un café hein.. avec du sucre dedans oui oui... bon et une goutte de liqueur, personne ne nous le reprochera, je parle tellement !


En gros, nous avons l'égoïsme, l'Ego, l'altruisme. Il fonctionne comme un couple : 1 + 1 = 3. Sa vie, la vie de l'autre, les deux s'associent pour former une relation. La reliance, à un stade certain, peut prendre une allure pensive plutôt ésotérique comme le met en avant Bruno Viard (un mec qui soutien Houellebecq et son oeuvre mérite qu'on s'y intéresse), à travers un fonctionnement triangulaire qui peut renvoyer vers la franc-maçonnerie et son symbole mais je ne me pencherais pas sur ce thème ce soir. 

Ce qu'il faut savoir, c'est que l'égoïsme joue un rôle qui a parfaitement sa place dans le fonctionnement humain et qu'il n'est pas forcément une anomalie de notre personnalité. Libre à vous de l'utiliser et d'en sortir le meilleur, heureusement la morale que l'on vous a enseigné peut vous filer un coup de pouce.... ou pas ! Comme dit Stéphane Hessel : à nous de jouer ! Il suffit de se faire confiance. 



C'est cette confiance qui te permet de dire au branleur  qui se tient en face de toi : ta gueule !

Voilà qui est dit. Dire une expression violente ne s'utilise qu'en langage adapté face aux simples d'esprits. L'attitude n'est pas discriminative, mais au bout d'un moment faut leur faire comprendre qu'ils sont lourds. Ou alors les assommer à coups de dico... ( va faire tout noir ?). Faut pas leur en vouloir, être con est une attitude que nous avons tous essayé au moins une fois. Un truc d'égoïstes...

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