Parce qu'il est en chacun la possibilité de décider de sa vie, qu'il en soit ainsi, la mienne est aristocratique.
J'entend déjà les moqueries... C'est vrai que de m'imaginer dans un de ces accoutrements de l'époque 1789, j'aurais vite tendance à ressembler à la Laitière ! (vous savez cet atout féminin très visible, enfin pour ma part... si délicieux qu'on y plongerait sa tête dedans !).
Le sujet n'est pas vraiment à ce niveau du corps humain, cependant, gardons en mémoire ce bref instant de débauche. Tiens, pour ainsi dire, c'était très en vogue dans l'histoire de la Populace Aristo de France lors de la Révolution Française. Les turpitudes sociales et sexuelles font parties intégrantes de leur passé (ces gens qui copulent ensembles et qui font partis de la même famille.. dégoûtant, berk). Je tiens à noter tout de même que cette activité ne leur était pas réservée à eux seuls... pensez donc à notre Marquis de Sade, ce coquin ! Enfin bref..
Pourquoi donc m'en vais-je dire que ma vie est ainsi ? Eh bien ce n'est pas pour les raisons citée ci-dessus. Au temps pour moi !
Mon idée sur ce mode de vie penche (du côté obscur de la force... non je déconne) sur le côté oisif. Insoumise à cette montagne utopique qu'est le travail, je ne vois pas en quoi je devrais suivre la pensée globale et me soumettre, à la mode de chez vous, à une tâche ingrate et purement sophiste. Parce que vous n'allez pas me faire croire que travailler plus, pour gagner plus, c'est le pied ! Ou bien je l'appelle "dépendance".
Combien j'en entend au quotidien, se plaindre de leurs conditions de travail, du sacrifice qu'ils exercent (tout ça pour se payer une baraque plus grosse que celle du voisin, et montrer qu'ils ont bien intégré la définition du panurgisme.. j'y vais fort, c'est pas grave). Votre but dans la vie c'est quoi ? Atteindre la même richesse que Bill Gates (grand gagnant 2015) , pour faire quoi ?
Je ne cherche en rien à vous sous-estimer et me placer en haut de la pyramide. Seulement partager avec vous ces questions qui me trottent, et prendre position face à elles. Prenez ça comme une invitation au dialogue (les sourds sont acceptés, malentendants et aveugles aussi. Tout le monde est concerné, à bas les jeux de mauves égouts. La norme c'est la différence).
Travail, vraiment le contraire de paresse ?
Qui n'a pas dit un jour, au sujet d'un voisin, d'un pote, de son conjoint (ah l'amour demande d'être brave) ou d'une personne que nous croisons chaque jour, que parce qu'il ne travaille pas, c'est un feignant ? Moi la première. Hein que c'est moche... Intolérante ! Ignorante ! Tu verras si ça t'arrive un jour... !
"Travaillez, travaillez, prolétaires, pour agrandir la fortune sociale et vos misères individuelles, travaillez, travaillez, pour que, devenant plus pauvres, vous avez plus de raisons de travailler et d'être misérables. Telle est la loi inexorable de la production capitaliste. Parce que, prêtant l'oreille aux fallacieuses paroles des économistes, les prolétaires se sont livrés corps et âme au vice du travail, ils précipitent la société tout entière dans ces crises industrielles de surproduction qui convulsent l'organisme social. Alors, parce qu'il y a pléthore de marchandises et pénurie d'acheteurs, les ateliers se ferment et la faim cingle les populations ouvrières de son fouet aux mille lanières. Les prolétaires, abrutis par le dogme du travail, ne comprenant pas que le surtravail qu'ils se sont infligé pendant le temps de prétendue prospérité est la cause de leur misère présente..."
Un texte éloigné dans le temps puisque nous n'étions pas encore de ce monde, mais au combien actuel, ne trouvez vous pas ?
Aujourd'hui je me pose des questions comme :
- Quel est le sens du travail de nos jours?
- Est-il une valeur ajoutée à ma vie ?
- Pourquoi le travail représente t-il "une fin en soi" pour une majeure partie de la population ?
- Qu'est ce qui nous conditionne tant ?
Le travail, c'est quelque chose de totalement sacralisé. Faut pas en dire du mal et faut surtout pas aller en son contraire. C'est pas bien. C'est comme la tarte au pomme, faut pas lui trouver de connotation sexuelle c'est pas bien non plus... Je pense être atteinte d'une maladie mentale chronique dans laquelle ma pensée s'est perdue, elle est hors réalité (Michou si tu me lis, de quelle pathologie je parle mec? Eh oui j'aide les étudiants à se former . Rire démoniaque...).
Allez, sérieux. Je dois avouer que depuis mes 15 ans, le travail je connais. Loin d'être paresseuse, les jobs d'été, jobs étudiant et jobs tout court, j'en ai pratiqué des tas (voyez d'où je démarre avec ce travail). L'argument et la mise en application du "faut travailler pour bien vivre" je connais. Par contre le "tu vis mieux lorsque tu gagne plus", j'ai testé. J'ai profité certes. Mais est-ce que ma joie de vivre s'en est trouvée meilleure, m'en suis-je sentie plus heureuse? Pas du tout. J'ai seulement plus de conneries qui traînent dans mes placards.
Le travail au sens où vous l'entendez, c'est bien, ça crée du lien social. O.K (pour la petite histoire, utilisé durant la seconde guerre mondiale et signifiait "zero killed" dormir moins bête c'est bien aussi), sauf que si j'ai un entourage assez conséquent pour me permettre d'évoluer sainement. Je n'en ai pas besoin. Si j'étudie, si je pratique un sport (enfin...), si je me plonge au milieu de la nature pour écouter, observer, ressentir, me balader et apprécier: si je fais du jardinage, du bricolage, du troc... Si je vais boire une bière en terrasse... Je suis détachée et sereine. Je me réalise, je travaille à mon bien être, j'attache de l'importance à ma Vie et je m'accorde le droit d'exister. Parce que je suis singulière. Je m'offre le temps, car le vrai luxe réside en lui. Le vrai cadeau est de se rapprocher un peu plus de ses rêves.
La société d'aujourd'hui est manipulée de sorte à ce que nous soyons dépendants d'un système qui ne nous convient pas. Il tend à nous faire croire que le travail est en haut des besoins selon Maslow, et qu'il est pour nous un accomplissement: quand je serais grand je serais riche... Le tableau est abstrait, difficile de comprendre comment il est possible d'avoir un réel épanouissement dans l'esclavagisme.
Ce qui coince, c'est que nous vivons avec un tas de contradictions ! Le travail a été mis en place afin de favoriser la production et de créer de la richesse (remarquez que le lien social n'a pas été le premier point dans cette invention). L'homme a d'abord cru à une réinvention de la liberté. Il s'est planté puisqu'il s'en est aliéné. Pire encore, aujourd'hui nous sommes dans la surproduction, naissent alors des nouveaux besoins, nourris par les médias qui vous font croire que vous en avez la nécessité. Nous sommes dans l'avoir, encore et toujours, et nous cherchons à prendre notre dose quotidienne de possessions. De vraies Junky. C'est un système qui vend sa came en faveur de l'individualité, et oublie tout l'intérêt de la vie en collectivité.
L'homme dans son existence, cherche toujours à se définir. Alors il l'a fait par le travail: il est boulanger, couvreur, charpentier, éleveur de dauphins...A ce jour, il semblerait que la tendance soit inversée, l'Homme est une chose avant que son existence soit reconnue. Il est déshumanisé. C'est parce que nous avons l'ouïe, l'odorat, la vue, le toucher...c'est parce que nous avons la capacité de penser, d'émettre un avis, une émotion, que nous nous définissons en tant qu'Homme. Pourquoi le travail doit nous définir ? Je ne suis pas quelqu'un parce que je travaille. Je suis quelqu'un parce que je suis Moi, et que je ne suis pas éternelle.
L'oisiveté est une vision salissante aux yeux de la communauté. Alors que c'est cette même communauté qui rêve parfois de devenir un oiseau et de prendre son envol, d'avoir des ailes. L'image est belle, pourquoi la dégradez vous ? L'oiseau et l'oisif ne sont-ils pas en corrélation ? Vous avez peut être raison sur un point. L'oiseau lui peut voler, pas vous. Mais l'oiseau et l'oisif, sont libres.
La nature Oisive ne s'offre pas à la paresse. Gustave Flaubert nous donne un aspect de celle-ci : "Littérature, occupation des oisifs". Lorsque nous voulons apprendre une chose et la comprendre, cela ne prend pas cinq minutes. L'enseignement en est la preuve, nous traversons les années et échelonnons des niveaux de connaissances différents. C'est dire, je n'ai jamais autant appris que durant ces années là, et pendant mon temps "libre" (ah si pendant le taf, j'ai appris à me servir de la Vaseline...).
Depuis ces dernières années, le métier que j'exerce ne m'a pas permis d'apprendre comme je l'aurais souhaité, bien au contraire. Il m'a freinée. Ce que j'ai appris, c'est par la force des choses. C'est grâce à ma capacité d'adaptation, grâce aux gens que j'ai pu rencontrer, grâce aux recherches que j'ai faites. Parce que ce travail, si adulé, j'ai eu beau lui demander des formations, des temps prévus à cet effet. J'ai eu beau lui faire des propositions en vue de l'amélioration des conditions de travail, en vue d'une meilleure qualité de travail, d'une meilleure organisation etc. Le travail, n'en a pas voulu (j'aurais du tenter la promotion canapé y'a que ça qui fonctionne). Parce que le paresseux, c'est lui. Le travail ne veut pas notre bien, il veut nous enterrer plus vite. Il veut de bons petits soldats jetables. L'enjeu ? Le Fric. Et qui dit Fric dit Pouvoir. C'est qui l'égoïste ? C'est lui aussi. Puisqu'il n'a que faire que vous ayez tel ou tel métier, il veut votre peau pour son sale plaisir, l'argent.
L'argent n'a pas d'odeur ? Il sent mauvais la misère et la pauvreté. S'il était vraiment puissant, il n'y aurait pas autant de malheureux dans le monde, nous n'en serions pas là. Et il n'y aurait pas toutes ces guerres...
L'argent de ce travail là, je n'en veux pas. Faute de faire sans, j'en prend moins.
Sachez que la Valeur est oisive pendant la paix et qu'elle n'a pas de prix.
Cette valeur, c'est la Vie.
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